Interview par Abel Guillaume
Abel Guillaume :
De par votre activité vous êtes amené à beaucoup voyager, quelles sont vos destinations préférées ?
Thibault Vidalenc :
Effectivement, je suis né en France et depuis huit ans, j'habite en Belgique, à Bruxelles. Je passe beaucoup de temps à Londres. Je vais à Paris tous les dix jours pour mes affaires, notamment pour les hôtels et les restaurants. J'essaie de passer plusieurs semaines par an à Saint Barthélemy, où j'ai une maison créée par Summum, la Villa Moustique, où j'adore venir.
Abel Guillaume :
Depuis combien de temps venez-vous à Saint Bart ?
Thibault Vidalenc :
La première fois, c’était en août 2000.
L''île était alors en pleine effervescence et au début de sa nouvelle ère.
Et puis je suis venu régulièrement, je venais en août et en février. Ensuite, je suis toujours revenu en février une fois par an. Je suis pas venu juste une année l'année après Irma, malheureusement. Et ensuite, j'ai acheté cette maison à un trust américain en août 2019.
J'ai donc mis 19 ans à a trouver une belle maison. Plus jeune, je n'avais pas les moyens, et puis après, je ne trouvais pas.
Abel Guillaume :
Qu'est ce qui vous a décidé à acheter celle ci en particulier ?
Thibault Vidalenc :
La vue, l'architecture. J'adore cette architecture de maisons des îles Caraïbes. Et puis, j'ai adoré l'allée. Quand je suis arrivé au portail, c'était une maison abandonnée parce qu'elle n'avait pas été entretenue depuis Irma et puis il y a eu des gros dommages, notamment le jardin était complètement en friche. Toute la maison était abandonnée, mais du portail, de l'arrivée de la maison, je me suis dit « C'est ici.
Abel Guillaume :
Vous vouliez une maison vraiment coloniale, créole, ambiance Caraïbe ?
Thibault Vidalenc :
Je ne voulais pas un cube.
Et en fait, ce fut un coup de cœur. Plus jeune, je suis allé beaucoup sur l'île Moustique, et quand je suis arrivé dans cette maison, j'ai eu l'impression d'être à Moustique, ce style colonial.
Abel Guillaume :
Et pour la décoration intérieure, vous avez ramené beaucoup de mobilier, de pièces chinées ?
Thibault Vidalenc :
Oui, j'ai chiné absolument tout le mobilier et tous les objets de la maison entre Paris, Bruxelles et Londres, et même Saint Tropez et le Cap Ferret. J'ai tout entreposé dans un garde meubles et j'ai tout fait amener par bateau. C'est sans doute pour ça que la maison est un peu... originale, finalement.
Abel Guillaume :
Oui, elle a été vraiment conçu à l'inverse de beaucoup de maisons à Saint Barth, un peu comme une maison familiale ?
Thibault Vidalenc :
Oui mes deux filles viennent quasiment à chaque vacance scolaire. En fait, elles viennent deux ou trois fois par an. C'est une vraie maison de famille, on s'y sort bien, c’est notre maison de vacances.
Abel Guillaume :
Une question que j’aime bien me poser à moi même, quelle musique vous ferez penser à l'ambiance de la maison ?
Thibault Vidalenc :
Ce qui me vient à l'idée, c'est Holiday. Oui, Holiday de Madonna.
Il y a un côté un peu années 80 dans cette maison aussi par les couleurs.
Par l'année de construction aussi qui doit pas être très loin, qu'on retrouve dans les couleurs de la piscine, dans les ambiances, et qui finalement, en plus, qui revient énormément au goût du jour.
Abel Guillaume :
Exactement. C'est vrai que vous ne louez pas ta maison ou très peu ?
Thibault Vidalenc :
Effectivement, c'est vraiment une maison de famille, donc je ne l'ai pas achetée pour la louer.
Mais on voit qu'elle plaît en tout cas énormément parce qu'on a beaucoup de demande pour des photos, pour des shootings, des choses comme ça. On la cite beaucoup en exemple pour ce que ça peut donner aussi quelque chose qui n'est pas une maison de location, qui est contemporaine, classique de Saint Barth.
Abel Guillaume :
Comment ce sont passé les travaux ? Vous n'étiez pas toujours présent sur place ?
Thibault Vidalenc :
Franchement, ça pouvait pas mieux se passer. Je touche du bois parce que j'espère que les prochains seront dans la même veine. Parce que effectivement, je n'étais pas là, parce qu'à l'époque, on pouvait pas voyager. Et je faisais des vidéos conférences FaceTime. Et la surprise a été encore plus grande quand je suis arrivé, où tout était parfait.
Dans les délais, et dans le budget, c'est ça qui est important.
Mais surtout le fait que vous travaillez vraiment en amont. Vous ne prenez pas un projet pour prendre un projet. Vous prenez le temps et vous creusez à fond le projet !
On a vraiment hâte de faire l'extension.
Abel Guillaume :
Ça va vraiment apporter à la propriété, magnifier la partie du terrain qui, pour l'instant, est la pointe. Et ça va créer ce paysage un peu carte postale qui va être unique. Est ce que vous avez des idées de futurs projets à Saint Barth ?
Thibault Vidalenc :
Mon associé, Romain Costa, m'a fait rentrer dans une nouvelle acquisition qui est la Nao Beach, le nouveau restaurant de plage. Ça, ça m'a fait très plaisir qu'ils me demandent de participer avec eux.
L'hôtellerie recommence seulement à bien marcher depuis un an et demi après le confinement.
Abel Guillaume :
Et Paris, des nouveaux projets ?
Thibault Vidalenc :
Je suis en train de refaire un hôtel, étage par étage.
L'hôtel Gabriel, rue du Grand Prieuré, dans le Marais. Pendant le confinement, j'ai refait l'hôtel West-end et l'hôtel Saint Germain.
Je m'attaque aussi au restaurant Les Chouettes que j'ai rue de Picardie.
En fait, je suis tout le temps en train de refaire des choses. Je m'arrête jamais. C'est ce qui me plait aussi !